Par deux élèves SIRUS Larissa BOSHCHIAN P01 et Mykhailo PETRUSHKA P02
Son intervention n’était pas un cours magistral mais un véritable voyage parmi les fantasmes des écrivains du XIXe siècle jusqu’aux technologies actuelles. Nous, Boshian Larissa et Petrushka Mykhaylo, avons approfondi cette question complexe et souhaitons partager nos conclusions.
Iurii Trusov a commencé par une discussion sur l’impact du développement des nouvelles technologies sur la société : est-ce bénéfique ou néfaste pour l’humanité ? Chacun d’entre nous a tenté de donner un exemple.
- Le développement des transports a favorisé les déplacements rapides ; les nouvelles technologies ont simplifié la vie des travailleurs.
- Avec l’avènement de la technologie, de nombreuses professions sont détruites ; des destructions massives (bombes atomiques) sont rendues possibles.
Quand les fantasmes deviennent réalité
Il s’avère qu’il y a près de 200 ans, les écrivains russes rêvaient d’un monde de machines et de conversations à distance !
Par exemple, Vladimir Odoïevski, dans son récit « L’An 4338 », décrivait des télégraphes permettant aux gens de communiquer à distance, comme nous le faisons aujourd’hui grâce aux applications de messagerie instantanée.
Et Nikolaï Tchernychevski, dans « Que faire ? », parlait de machines qui récoltent les céréales à la place des hommes, prédisant ainsi l’avènement des moissonneuses-batteuses et des robots modernes.
Les fantasmes sont devenus notre réalité quotidienne. Ce n’est qu’aujourd’hui que la question se pose : est-ce pour le mieux ?
Comment l’Internet libre est devenu contrôlé
Iurii Trusov a expliqué comment RuNet, l’Internet russe, s’est développé.
Dans les années 1990, c’était une terre de liberté : des passionnés créaient des sites web, des forums et des réseaux sociaux. Les gens partageaient leurs idées, et Internet est devenu un lieu de communication et de créativité.
Mais après 2011, tout a changé. Des manifestations ont éclaté et l’État a commencé à resserrer son emprise : listes de « sites web interdits », loi sur les blogueurs, et même l’idée d’un « Internet souverain » a émergé, pour isoler le RuNet du reste du monde si nécessaire.
Ce qui offrait autrefois la liberté peut désormais servir à la surveillance.
L’intelligence artificielle partout autour de nous
L’IA n’est plus de la science-fiction, elle est là :
- elle aide les médecins à poser des diagnostics,
- elle contrôle les voitures autonomes,
- elle vérifie les devoirs et répond même aux messages envoyés aux services gouvernementaux.
La technologie semble simplifier la vie. Mais une question se pose : qui contrôle l’IA ? Nous, ou nous contrôle-t-elle ?
Le panoptique du XXIe siècle
Iurii Trusov a proposé une idée intéressante : le panoptique. Il s’agit d’une prison où un gardien peut surveiller tout le monde mais où les prisonniers ne savent pas quand ils sont surveillés. Et bien que les caméras, les téléphones et les réseaux neuronaux soient censés être nécessaires « à des fins de sécurité », on a parfois l’impression de vivre dans un panoptique numérique, où des algorithmes surveillent nos moindres faits et gestes.
L’essentiel est de rester humain.
Iurii Trusov a souligné : la technologie en soi n’est ni bonne ni mauvaise. Tout dépend de la façon dont nous l’utilisons.
L’IA peut sauver des vies et faciliter le travail mais elle peut aussi nous priver de liberté. Il est donc important de se rappeler que chacun de nous doit conserver son droit à l’espace personnel et à la liberté de pensée, même dans un monde de machines intelligentes.
Et un peu de matière à réflexion
La technologie transforme rapidement le monde.
Et c’est notre génération qui décidera si l’intelligence artificielle va devenir un assistant fidèle des humains ou un simple superviseur numérique.



