Un auteur italien au lycée Camille Jullian !

par Documentaliste

Lundi 18 novembre 2024, Valério Varesi, journaliste italien et auteur de romans policiers, est venu rencontrer des élèves du lycée Camille Jullian et du lycée Montesquieu, accompagnés de leurs professeurs d’italiens, Mme Jacq et Mme Donati.

Quelques romans, comme « A mani vuote », « L’affittacamere », en italien mais aussi, quelques titres en français, « Les mains vides », « Ce n’est qu’un début » (Grand prix de littérature policière 2023), « La stratégie du lézard » étaient à la disposition des élèves et des professeurs au CDI.

L’auteur a répondu aux différentes questions, posées en italien, sur ses œuvres mais aussi sur des interrogations sur la société actuelle et les craintes qui en découlent.

Mme Jacq traduisait ses réponses, ce qui permettait à tout le monde de bien saisir les pensées de l’auteur.

Le brouillard

A propos de ses œuvres, le brouillard est omniprésent et un élève lui a demandé ce que cela représentait. Il a bien confirmé que c’est un élément important dans ses romans et que cela peut exprimer sa pensée, la corruption dans son pays, donc un moyen technique de narration, pour peindre l’ambiance de noirceur de la société. Il représente aussi la condition de l’homme qui doute et le fait de douter, c’est l’image du brouillard.
Dans beaucoup de villes de la plaine du Pô, il y a ce brouillard, qui peut être aussi une vision des choses qui n’est pas nette.

Écrire : est-ce une vocation ? Un devoir moral ? Un engagement ?

Pour Valéro Varesi, cela permet de défendre ses idées, comme Dante, qui était un soldat, et qui se battait pour des idées auxquelles il croyait. Il est alors comme Dante, qui l’inspire.

Son engagement va plus loin que l’écriture : il veut aussi agir sur l’environnement et aujourd’hui, soutient le WWF, fondation reconnue d’utilité publique, sur la défense environnementale.

L’intelligence artificielle

Enfin, le questionnement sur l’avenir face à l’I.A (intelligence artificielle), questionnement demandant une réponse complexe de la part de l’auteur.

Il y a un risque que cela pourrait être au service de peu de gens, dans de mauvaises intentions, pour des ambitions économiques mais aussi pour limiter la créativité. Il garde cependant l’espoir que celle-ci demeurera.
L’utilisation de ChatGPT peut être cependant utile, si on l’utilise « à la manière de » : pour créer une empreinte, cela s’est déjà produit et ce n’était pas mauvais. Sa plus grosse crainte reste le téléphone !

Pourquoi ce besoin ?

Il faut chercher au plus profond de nous notre esprit critique et notre intelligence et ne plus les déléguer.

Un grand moment d’échanges et de réflexions ! Merci Monsieur Varesi !

 ©Fabienne Vignes
 ©Fabienne Vignes
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